Bien que devenu un champ d’activités complexes, le projet du développement durable peut être résumé par la phrase «[C’est] Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.»

Il s’appuie sur 3 piliers majeurs – le Social, l’environnement et l’économie qui s’autoalimentent l’un, l’autre. Il a pour objectif un développement maîtrisé des sociétés humaines en apportant bien-être et justice sociale.

Dans un contexte de changement climatique, de menaces sur la biodiversité, de mondialisation qui est ressentie comme une oppression par une partie des acteurs, c’est un chemin qui s’avère difficile non seulement pour répondre de manière satisfaisantes à ces enjeux, mais également pour conserver l’équilibre entre développement économique, bien être social et préservation de l’environnement.

D’ailleurs, certains parlent de durabilité faible qui est un développement durable au mieux, même si les objectifs de certains piliers ne sont pas atteints, par opposition à la durabilité forte qui exige la réalisation de l’ensemble des objectifs.

Le champ d’action du développement durable inclut le domaine de la production de l »énergie, de la maîtrise des déchets, de la construction d’habitats en harmonie avec l’environnement, mais pas seulement, il a déjà envahit l’industrie automobile avec la voiture électrique, les moteurs à faible consommation de carburant, la recyvclabilité des véhicules. Il a également envahit l’industrie électronique avec des puces moins consommatrices d’energie et davantage recyclable. Mais encore l’industrie chimique, l’industrie agroalimentaire,… en y regardant de plus près, le developpement durable affecte l’ensemble des industries.

Et encore, l’activité économique la plus importante, celle des services : le commerce équitable, le tourisme vert, les bureaux qui utilisent du papier reçyclés, qui maîtrisent leur empreinte écologique…

En fait le développement durable n’est pas l’apanage de quelques écologistes illuminés, mais il a envahit l’ensemble des activités économiques des sociétés modernes. C’est une matière importante enseignées dans les écoles de commerce et les écoles de management.

Quant à affirmer que le développement durable va faire l’objet d’une révolution industrielle, je laisse Ernest-Antoine Sellière et le Ministère de l’écologie à leurs argumentations. En effet, même à propos des nouvelles technologies de l’information le fait n’est pas établi, bien que certains comme l’économiste Daniel Cohen soient de fervents défenseurs de cette thèse.

Il y a cependant de fortes similitudes des dynamiques de progrès, c’est une expansion basée sur la gestion du savoir, c’est à dire la conjonction d’un système éducatif performant, d’industries organisées pour utiliser ce savoir et d’outils capables de traiter, diffuser, synthétiser de grandes quantités d’information. C’est cela qui a permis par exemple de cartographier le génome humain. La gestion du savoir a pour effet d’accélérer non seulement le progrès technologique, mais aussi de trouver de nouveaux usages aux technologies. Aujourd’hui, ne parle-t-on pas fréquemment d’innovation ?

Le développement durable est finalement un champ d’innovation incontournable et ouvert sur l’avenir. Il faut évidemment pousuivre l’objectif de durabilité forte qui donne davantage de valeur aux innovations et donc renforec l’incitation à innover.
Personne ne peut demeurer hors du mouvement car l’environnement enjambe les frontières et ne supporte pas des mesures locales. On se souvient que le nuage de Tchernobyl n’avait pas été stoppé par les frontières françaises.

Le développement durable est un enjeu mondial  : ceux dont les usines ne réalisent pas des produits aux normes seront hors des Marchés, ceux qui accepteront des produits hors normes auront des problèmes de santé publique qui les tiendront à la traine des autres, ceux qui ne miseront pas sur l’éducation, la santé et le bien être ne pourront pas rejoindre les économies du savoir et connaîtrons des troubles sociaux importants.

Certains pays, tactiquement adoptent des positions en retrait comme la Chine, les Etats-Unis sur la question des émissions de carbone, mais ce ne peut être que des positions tactiques transitoires au risque à terme de perdre des Marchés entiers. L’industrie chinoise fait dèjà les frais de son peu de cas des normes.

D’autres pays, moins avancés, voire à la traîne, comme certains pays d’Afrique, l’Afghanistan, et d’autres, n’ont pas d’espoir d’être un jour dans le Marché. Ce sont ces pays qui représentent le véritable enjeu du développement durable : les amener à un niveau où ils puissent partager des aspirations équivalentes au reste de l’humanité.

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